Fabrication de 250 fenêtres pour le château de Versailles

À Coutances, 250 fenêtres réalisées pour Versailles

Les Ateliers Aubert-Labansat restaurent les écuries royales qui deviendront un campus
universitaire. Ses artisans ont recopié les techniques d’époque pour les nouvelles fenêtres.

Au Château de Versailles (Yvelines), ce sont des artisans normands qui changent les fenêtres. Depuis février 2021, les Ateliers Aubert-Labansat, installés à Coutances (Manche) participent au chantier de restauration
des imposantes écuries royales. En face de l’ancien château de Louis XVI, elles abritaient jusqu’à présent
l’Académie équestre nationale du domaine et un musée sur les carrosses.
Malmené par la Révolution Française puis sa transformation en caserne au XIXe siècle, le lieu est rénové de
fond en comble pour accueillir un campus dédié aux métiers du patrimoine, de la gastronomie et du tourisme. 

30 ans d’expérience à Versailles Les Ateliers Aubert-Labansat ont conçu les fenêtres qui habilleront les
6 000 m² de façades rénovées. « Notre bureau d’études a fait des relevés sur le modèle d’époque puis
nous en avons dessiné un nouveau, indique Julien Montier, à la tête de cette entreprise de 54 salariés. Nous avons reproduit les moulures à l’identique et utilisé des procédés esthétiques similaires pour le verre.” Après leur validation par l’architecte des monuments historiques, 250 fenêtres ont été fabriquées en chêne massif dans la menuiserie coutançaise de l’entreprise, puis ont pris la route pour l’Ile-de-France.
À Versailles, une petite équipe de menuisiers se charge de l’installation de ces pièces de plusieurs mètres de haut et de large pour un poids d’environ 250 kg chacune. « Il faut s’adapter au bâtiment, enlever le calfeutrement des anciennes fenêtres, puis installer le châssis de la nouvelle dans le mur », indique Florent Alexandre, qui supervise l’opération sur place. Si tout se passe comme prévu, les travaux doivent s’achever à l’été 2022. 

Cela fait une trentaine d’années que les Ateliers Aubert-Labansat interviennent à Versailles. Le savoir-faire de l’entreprise spécialisée dans la restauration de monuments historiques est reconnu depuis sa création en 1890. Elle a travaillé sur la charpente de la Chapelle royale du château, récemment restaurée pour 23 millions d’euros… Et 6 kg de feuilles d’or sur le toit.

Ailleurs, l’entreprise est intervenue sur la merveille du Mont-Saint-Michel ainsi que sur la façade des Invalides et du site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France à Paris.

Source :  Thibaut CHÉREAU – Ouest-France paru le 18/10/2021.

 

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